De passage
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Du 3 mars au 8 avril 2018
Vernissage le vendredi 2 mars à 18 h 30
à la galerie de Wégimont Culture
Les artistes seront présents le 25 mars de 14 à 18h
Olivier Cornil
Dans mon jardin les fleurs dansent
« Dans mon jardin les fleurs dansent » est une série entamée il y a quelques années, à Bugeat, en Corrèze, où ma mère a décidé d’aller vivre.
C’est l’histoire simple, mais comme beaucoup d’autres pas toujours facile, d’une femme, d’une mère, de liens, de ruptures, de deuils et d’envies.
De résignations et de renouveau, de souvenirs, de pleurs et de rires. Des images de là-bas et des textes d’ici.
Une histoire. Hier, douloureuse. Belle, aujourd’hui.
Olivier Cornil
Olivier Cornil, depuis peu de temps professeur à l’ESA Saint-Luc Liège, travaille un peu partout en Belgique et parfois ailleurs, ce qui a été régulièrement le cas lors des tournées du groupe Girls in Hawaii dont il fut longtemps « membre visuel » à part entière. Diplômé de l’ESA « Le Septante-cinq » à Bruxelles, il a exposé et publié, depuis lors, maints travaux mêlant souvent photographies et textes, à mi-chemin entre l’autobiographie pudique et une approche généreuse et sensible du documentaire.
Vinciane Hannotte
Bords de route US
Vinciane Hannotte est née à Moresnet (Belgique). Elle est diplômée de l’ESA Saint-Luc Liège et y enseigne depuis 1989. On découvre à travers son travail photographique une sensibilité, une simplicité à capter un moment qui nous touche, que cela soit dans ses portraits (« Ceux de chez
nous », qui cadrait dans leurs intérieurs la part pittoresque et retenue des habitants de son village), son reportage sur les routiers (« Sur les routes, de l’aube au crépuscule ») ou, ici, ses photographies réalisées aux États-Unis.
Depuis toujours, Vinciane Hannotte a aimé voyager. Partir sur les routes aux côtés des camionneurs, vers l’Est, regarder par la fenêtre pendant de nombreuses heures, voir tous ces paysages défiler, n’a certainement fait que renforcer sa conviction que là, au bord des routes, presque à portée de main, se passe et défile quelque chose qui mérite que l’on s’y arrête. En 2010, elle décide de partir pour les États-Unis ; après trois voyages dans différents états (Indiana, Michigan, Ohio, Pennsylvanie, West-Virginia, Illinois, Missouri, Nevada, Arizona, Nouveau-Mexique, Texas, Utah, Californie…), Vinciane Hannotte s’est concentrée sur une population précise et nous emmène dans une Amérique profonde, loin des grands centres grouillants et tapageurs, là où vivent « les déçus » ou les exclus du système.
Avec ces publicités omniprésentes, ces motels interchangeables, ces voitures et ces enseignes reconnaissables, ces habitats typiques le long des grands-routes, on est loin de l’image glorieuse et clinquante que l’on se fait habituellement de ce pays-continent, de cette puissante nation qui en remontre et en inspire tant.
Baignée de lumière naturelle, frontale et rigoureuse, neutre en apparence, vibrante mais inhabitée, la série de Vinciane Hannotte s’adresse à nous en deux temps : de loin, comme en passant ; de près, pour y regarder mieux. Rien de spectaculaire ne se passe ou ne jaillit : l’accumulation et la répétition font au contraire partie du propos photographique lui-même, nous invitant à observer ressemblances et différences, à questionner du regard plutôt que de juger.
Les documentaires des années trente, Walker Evans en tête (qui a ouvert la porte à une approche vernaculaire de l’architecture et de l’environnement construit) ; mais aussi le systématisme quadrillé des Becher et de l’école de Dusseldorf ; ou encore le regard distancié des grands paysagistes et coloristes américains contemporains (Sternfeld, Meyerowitz…) : le travail de la photographe est nourri de références historiques. Mais il porte aussi la marque d’une sensibilité propre, où la patience, l’empathie, voire la tendresse, sont tout aussi discrets qu’essentiels.
Valérie Tosolini et Emmanuel d’Autreppe
Elodie Ledure
Apnée
Un nuage saupoudre la montagne dans le contre-chant du silence
L’espace en friche, l’équilibre apaisé
Les arbres d’une facture exquise peuvent-ils accorder un bis ?
Prudence, ne pas couper court
J’arpente le paysage et me mets en quête de compositions données par la réalité naturelle ou construite je les traduis dans des formes épurées, presque monochromes
Le paysage devient une icône
L’atavique sens de la végétation qui sculpte, le plus autorisé avec l’alphabet des silhouettes, sans me préparer chercher me rendrait folle
Quelques mensonges, quelques vérités un matériau poétique obsolète ou plutôt merveilleux ou plutôt indicible
Ni de la peur, ni de l’angoisse
Retrouver quelque chose de connu
Le reste est silence
Pourtant ces images ont une musique
Des silhouettes, seuls points de repère deviennent des géométries abstraites, désincarnées des sculptures éphémères
Anthropomorphisation des lieux, des choses faire le portrait des choses
Avancer pour que les regards ne me piquent plus le dos et en messe basse
Elodie Ledure
Elodie Ledure est photographe, elle enseigne à l’ESA Saint-Luc Liège. Elle a publié « Apnée » chez Yellow Now en 2014 et partage son temps entre projets personnels, résidences et commandes, notamment en lien avec l’architecture.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la
Biennale de l’Image possible 2018 du 17 février au 1er avril.
Plus d’infos : www.bip-liege.org
Les manifestations sont organisées par l’asbl Wégimont Culture,
avec le soutien du Service culture de la Province de Liège
et en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La Galerie de Wégimont est située sur le parking bas du Domaine provincial
Chaussée de Wégimont, 76 -4630 – Soumagne
Gsm : 0477 38 98 35
– e-mail : info@wegimontculture.be
Visites les samedis et dimanches de 14 à 18 heures et sur rendez-vous