Du 2 septembre au 3 novembre 2019
au cinéma Churchill

« C’est en l’arpentant sans relâche que nous nous fabriquons notre territoire. »
Martin de la Soudière

Le paysage s’offre à moi de mille et une façons, à condition de savoir l’observer. Je tente de déceler la relation très concrète en même temps qu’intime que me procurent ces ARPENTS, ces paysages.
Création et célébration de la marche à travers mes dessins, photographies, peintures ; traces collectées par des boucles à répétition.

L’étymologie du mot ARPENT est une unité de longueur, dimension technique voire scientifique qui implique l’importance de la mesure et du détail. En d’autres termes, je suis une arpenteuse,
je me consacre à des lieux évolutifs que j’affectionne. J’aime l’idée d’épuiser un lieu, comme dans le texte de Georges Perec « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien ».
J’apprécie particulièrement la lenteur, l’observation ; et de décomposer à travers mes pas ces paysages choisis. Il m’est difficile d’en parler car nous débouchons alors dans le domaine de
l’intime et du sensible.
Epuiser un lieu par mes yeux, mes pas, mes actes posés… c’est une façon de m’emplir de modestie et d’abnégation.
Les montagnes, et plus particulièrement en Suisse, celle que je pratique, exigent une expérience de corps à corps avec le paysage.

Certains objets symbolisent un paysage entier, un médium en quelque sorte.
A travers ces différents paysages que je nomme ARPENTS, j’élis mes « hauts lieux de prédilections »… « Regarder un paysage, c’est toujours se souvenir. » (Fernando Pessoa)
Ces Arpents vécus sont des rencontres amoureuses sans cesse renouvelées…
MJ