Tanja Mosblech <-> Anne Kiesecoms

Frau Baum <-> Chasse gardée
mercredi 26 février 2020
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Du 7 mars au 5 avril 2020
Vernissage le 6 mars à 18h30

 Tanja Mosblech

Frau Baum

Née en 1970 à Cologne, installée en Belgique depuis les année 70, Tanja Mosblech vit et travaille à présent du côté d’Eupen. Elle a poursuivi un cursus en arts plastiques (Saint-Luc à Liège en 1988-91, où elle s’est familiarisée avec la peinture et l’art textile, et Institut Bischoffsheim de Bruxelles). Depuis 2003, elle enseigne la peinture et mène de front divers projets artistiques, animation d’ateliers, résidences d’artistes…
Elle a conçu des stages pour adultes et enfants pour les ateliers d’Art contemporain à Liège (2004-2005), des cours privés à titre indépendant et elle donne actuellement des ateliers à Eupen (notamment pour Chudoscnik Sunergia / Sommerwerkstatt).
Présent notamment dans les collections de l’IKOB, dans les collections de la Communauté germanophone de l’est de la Belgique et de la Région wallonne, exposé en Belgique, en Allemagne et au-delà, son travail combine le plus souvent peintures, dessins, photographies, installations… au service de narrations « au féminin » : récits élaborés au départ d’objets le plus souvent personnels (journal, albums de poésie, vieilles photos, vêtements…).

Univers tantôt intimes, mêlant souvenirs, choses vues, touches fictionnelles ; tantôt à vocation plus universelle : réflexion sur la mémoire, l’identité de la femme, le rapport au corps. Intemporelle plutôt qu’anachronique, l’approche de Tanja Mosblech relie passé et présent dans une douce mélancolie, sous la poésie de laquelle se devine toutefois — toujours esquissée, jamais soulignée — la rivalité de pulsions antagonistes, créatrices et destructrices.

« Des bouts de nature et des fragments de corps semblent flotter dans d’étranges limbes », notait à son propos Dirk Tölke. « Tanja Mosblech montre des images de femmes, des images de vêtements et de nature dans ses peintures ainsi que dans ses propres photographies ou dans des photographies trouvées, en partie retravaillées, et dans des vêtements brodés, le tout pouvant se combiner à l’envi… L’œuvre de Tanja Mosblech apparaît comme une pièce de puzzle isolée, un fragment d’image échappé, un champ de lumière délavé, une zone de couleur où la nature et l’homme habitent des horizons oscillants, des centres en retrait, des surfaces entrelacées et chevauchantes… »

Délaissant un peu la touche intime, voire à la lisière du féminin et du féminisme, de ses productions antérieures, l’exposition « Frau Baum » file une autre métaphore et suit le fil d’un propos plus personnel et universel à la fois. Images retravaillées, photos anciennes aux visages barrés, mais aussi compositions picturales reproduisant et surtout réinterprétant des archétypes : l’arbre — celui de la vie, celui de la famille, celui de la sève féminine qui coule de génération en génération — occupe ici, au propre et au figuré, une position centrale, séminale. Personnalisée elle aussi, et sexuée néanmoins : s’y devinent et s’y perchent une femme ou plusieurs, une mère ou toutes à la fois, personnages d’esprit plus que de chair, entités flottantes plus qu’encombrantes, mais portant chacune, pourtant, leur part d’histoire, leur héritage, et surtout leur puissante expression visuelle.
Frau Baum… arbre de vie et de deuil à la fois, il — ou elle — est le grand ramage où se nichent toutes les blessures mais aussi toutes les réconciliations, parce qu’il ne cache jamais tout et laisse, quoi qu’il fasse et quoi qu’on pense, toujours passer un peu de lumière.
Elle nous contemple à l’envers, les racines dans les airs : perdus entre nos vies rêvées et nos familles imaginaires.
Emmanuel d’Autreppe

 Anne Kiesecoms

Chasse gardée

Formée en architecture à l’Institut supérieur Lambert Lombard à Liège, et en peinture à l’Académie des beaux-arts de Verviers, Anne Kiesecoms a depuis lors obtenu plusieurs prix et distinctions, et exposé à de nombreuses reprises, en régions liégeoise et verviétoise essentiellement.
Si la faune, la flore et la chasse constituent les thèmes récurrents de son travail, l’artiste confie s’attacher plutôt à « dépoussiérer les scènes de chasse de nos aïeux » et les représentations archaïques, qu’à prendre position ou à militer explicitement, du moins à travers son travail artistique. « Bien qu’elle soit souvent sujet à controverses, la chasse fait partie de notre héritage social commun », précise l’artiste.
« Mon travail renvoie donc aux pratiques ancestrales et à la relation entre l’homme et l’animal. Sans créer de polémique, sans jugement de valeur, animosité ou sentiment de vengeance. »

C’est au contraire plutôt à la méditation ou à la contemplation, au silence ou à la tranquillité qu’invitent le plus souvent ses œuvres, comme dans cette série de silhouettes de lapins suspendus, découpés dans du caoutchouc... qui renvoient, à leur manière, tout autant au trophée de chasse qu’à la vanité ou à la nature morte — on ne peut plus morte, même si souvent les images allient une grande simplicité et un effet de puissance, voire de choc.
La façon envisagée et les matériaux utilisés dépendent régulièrement, chez Anne Kiesecoms, du lieu de mise en œuvre. Ainsi, pour son exposition à Wégimont, a-t-elle envisagé de réaliser des pièces in situ, notamment un mirador d’affût surélevé et sculpté par un éclairage spécifique, de même que des dessins à l’adhésif, directement sur les murs…


Les manifestations sont organisées par l’asbl Wégimont Culture,
avec le soutien du Service culture de la Province de Liège
et en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Visites samedi et dimanche de 14 h à 18 h ou sur rendez-vous

La Galerie est située sur le parking bas du Domaine provincial de Wégimont,
Chaussée de Wégimont, 76 – 4630 – SOUMAGNE
GSM : 0477 38 98 35- www.wegimontculture.be
Photos Comptoir d’estampes : wegimont.zonerama.com
e-mail : info@wegimontculture.be
https://www.facebook.com/wegimontculture


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